Le lancement du nouveau module de Renforcement des Pratiques Parentales a eu lieu le mercredi 20 mars au matin dans la ville de Dakar au Sénégal, où le siège de Tostan est installé.
L’événement a réuni des représentants du gouvernement du Sénégal et de l’Unicef, notre partenaire historique. La presse locale et internationale, des donateurs et des habitants des communautés de Nguerigne Bambara, Saam Njaay et Medina Gounas étaient également présents. Ces trois communautés avaient déjà participé à la phase pilote du module en 2012.
Ce nouveau projet, financé par la Fondation William and Flora Hewlett s’inscrit en continuité du projet de Tostan d’aide au changement social positif à travers un programme d’éducation non formelle, basé sur les droits humains. Ce module sera intégré au Programme de Tostan, d’une durée de trois ans.
Selon le coordinateur du projet, Ibrahima Giroux, qui s’est exprimé lors du lancement : « Le module de Renforcement des Pratiques Parentales cherchera à combiner les nouvelles connaissances issues de la recherche avec des pratiques parentales traditionnelles afin d’améliorer la qualité de la relation parents-enfants et de favoriser le développement de l’enfant.»
Les découvertes de ces dernières années à propos du développement cérébral des enfants ont montré l’importance des interactions entre les parents et leurs enfants. Les recherches soulignent ainsi comment certains types d’interactions (s’adresser directement aux enfants, leur raconter des histoires, imiter leurs mouvements..) favorisent les stimulations neurologiques et permettent aux enfants un excellent démarrage de leur vie sociale, linguistique et émotionnelle. En conséquence, la durée et la qualité de la scolarisation s’améliorent.
Au cours du Module de Renforcement des Pratiques Parentales, les facilitateurs partagent avec les membres de la communauté des techniques simples qui permettent d’enrichir les interactions parents-enfants dans le respect et la promotion des droits des enfants à l’éducation et à la santé.
A travers 48 sessions dispensées en langues locales et des visites au sein des maisons des participants, les facilitateurs encouragent les membres des communautés à parler à leurs enfants en bas-âge en utilisant un vocabulaire riche et complexe, à poser des questions à leurs enfants, les aider à y répondre, s’amuser à les imiter, leur raconter des histoires et décrire dans le détail des objets.
Le directeur du département de la petite enfance au sein du Ministère de la femme, de l’enfant et de l’entrepreneuriat féminin, Abdoul Aziz Ndiaye, a clôturé le lancement du module en réaffirmant le soutien du gouvernement du Sénégal : « Ce programme s’insère complètement dans la stratégie [pour la petite enfance] actuellement mise en œuvre par le Gouvernement du Sénégal. »
Ce module sera désormais proposé dans 200 villages. A court-terme, des sessions seront égalementorganisées en wolof, pulaar, et mandingue. L’équipe devrait travailler auprès de plus de 4 000 familles et à travers des stratégies de diffusion organisée, toucher 45 000 indirectement personnes.
Le module permettra également une étroite collaboration avec les systèmes éducatifs des communautés partenaires à travers la participation de 690 enseignants et directeurs d’écoles dans des activités liées au projet, et la création de 232 Comités de Gestion des Ecoles.