Le 28 novembre, 700 villages se sont réunis à Kolda pour renoncer publiquement à l’excision et aux mariages précoces et forcés. Plus de 3000 représentants de tout le département de Kolda (Sud Sénégal), de Guinée Bissau, de Gambie ou encore de Mali se sont rassemblés pour célébrer l’événement. Quelques jours plus tard, Wack Ngouna, dans la région de Kaolack (Sénégal) accueillait à son tour 1600 personnes pour célébrer la décision de 91 villages peuls, wolofs, bambaras et mandingues.
Dans cette prise de conscience, le programme de renforcement des capacités de Tostan, dont l’approche a été qualifiée de « révolutionnaire » par la Ministre de la Famille du Sénégal, a joué un rôle crucial. Pourtant, seuls 23 villages des 700 participants dans la région de Kolda et aucun des 91 communautés de la région de Kaolack n’ont reçu directement le programme. L’une des clés a bien été la sensibilisation menée par les communautés elles-mêmes : les Comités de Gestion Communautaire (CGC) mis en place dans les villages recevant le programme de Tostan ont organisé des sensibilisations non seulement sur les pratiques traditionnelles néfastes mais aussi sur l’importance de la vaccination, l’assainissement des villages et l’inscription des enfants à l’école.