Les deux premiers cas confirmés de COVID-19 ont été signalés au Mali le 25 mars 2020. La première mesure prise par le gouvernement du Mali a été l’élaboration d’un plan de prévention et de contrôle de la maladie avec quatre domaines principaux qui sont : la prévention, la communication, le renforcement des capacités et la gestion des cas. Aussi tôt, un état d’urgence sanitaire et un couvre-feu de 21h à 5h du matin ont été déclarés s’ajoutant à un ensemble de mesures précédemment adoptées dont la suspension jusqu’à nouvel ordre des vols commerciaux en provenance des pays touchés, à l’exception des vols cargo ; la fermeture des écoles publiques, privées et religieuses (maternelles, primaires, secondaires et supérieures), y compris les medersas, pendant trois (3) semaines ; la suspension jusqu’à nouvel ordre de tous les rassemblements publics, y compris les ateliers, colloques, séminaires et réunions populaires ; l’interdiction, jusqu’à nouvel ordre, des groupes sociaux, sportifs, culturels et politiques de plus de 50 personnes, la fermeture, jusqu’à nouvel ordre, des boîtes de nuit et des bars dansants.

C’est dans ce contexte que le gouvernement a organisé les élections législatives (29 mars pour le premier tour et 19 avril pour le second tour) malgré l’opposition d’une bonne partie des organisations de la société civile compte tenu des risques de propagation de la maladie liés à tenue du scrutin.

Au 7 avril, le Mali comptait 56 cas confirmés qui ont été enregistrés dans le district de Bamako ainsi que dans les régions de Kayes, Koulikoro et Mopti. L’épidémie de COVID-19 affaiblit encore davantage le pays qui connaît une situation sécuritaire et socio-politique déjà fragile.

À la date du 13 août 2020 ; le Mali compte 2 597 cas confirmés, 75 décès, 1979 guéris et 182 personnes-contact qui font l’objet de suivi.

Toutefois, du début du mois de juillet jusqu’au mois d’août, on note une baisse considérable des nouveaux cas de contamination selon les statistiques officielles fournies par le Ministère de la santé et des affaires sociales. Cela a donné lieu à l’accélération du déconfinement au niveau du pays.

Le Mali a rouvert ses frontière entre le 25 et 31 juillet 2020 suite à une recommandation du comité ministériel de la coordination des transports de la  Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Tout au début de la pandémie, la coordination nationale de Tostan Mali a élaboré un plan de contingence en conformité avec le plan national COVID-19 du Mali et les orientations stratégiques de Tostan. Les axes de ce plan sont :

  • la pause des activités du programme dans les communautés et le retrait des facilitateurs et autres agents du terrain 
  • l’instauration du télétravail avec le staff des bureau pour des besoins ne nécessitant pas une présence physique
  • la réalisation des émissions radio sur la pandémie
  • l’instauration du télétravail avec les facilitateurs et superviseurs ainsi que les communautés

 

Ce plan nous a permis de réaliser au cours des mois d’avril à juin 79 émissions sur 10 radios partenaires et distribuer 10 326 livrets sur  le coronavirus ainsi que 1 031 brochures “Islam et le Coronavirus” en partenariat avec les collectivités locales partenaires qui ont assuré la distribution.

 

Grâce au plan de contingence, Tostan Mali a pu maintenir le contact  avec les communautés partenaires pour soutenir les efforts de prévention du COVID-19 et encourager les comités de gestion communautaires à pérenniser les initiatives de développement dans le contexte de pandémie en attendant la reprise effective du programme.

 

 

Auteur : Moussa DIALLO, Coordinateur national, Tostan Mali