En raison d’un manque d’information et d’éducation en matière de droits humains et responsabilités s’y rattachant, les procédures et les processus de gouvernance sont souvent absents des communautés dans lesquelles nous travaillons. Ce déficit concerne notamment des activités telles que l’enregistrement systématique des naissances, l’inscription des électeurs et la participation active des femmes et des jeunes dans la prise de décisions, tant au niveau familiale que communautaire.

Dans de nombreuses communautés, les taux d’enregistrement à la naissance sont extrêmement bas, ce qui pose problème lorsque les enfants commencent à aller à l’école ou nécessitent des soins. De même, de nombreux résidents ne s’inscrivent pas sur les listes électorales et ne participent pas aux élections. Nous croyons en la promotion d’une culture démocratique, en commençant au niveau communautaire.

En décembre 2021, plus de 2 834 Comités de Gestion Communautaire (CGC) qui fonctionnent démocratiquement avaient été créés dans les pays où nous avons mis en œuvre notre programme.

Bon nombre de ces CGC ont atteint le statut formel d’organisation de la société civile et plusieurs se sont unis pour créer des Fédérations Régionales en Guinée, au Mali, en Mauritanie et au Sénégal. Rien qu’au Sénégal, nous travaillons actuellement avec 738 Groupements d’Intérêt Économique légalement constitués et enregistrés.

Pour de nombreuses femmes participantes, les sessions de formation du programme constituent leur première opportunité de faire entendre leur opinion devant un groupe mixte. Les femmes ayant participé au programme peuvent ensuite devenir leaders, tant au niveau local que régional. Au Sénégal, plus de 80 % des CGC sont dirigés par des femmes.